Intervention de Gilles Savary

Réunion du 11 juin 2013 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary, rapporteur :

Rien n'obligerait un pays à ouvrir l'intégralité de son réseau ; en France, il conviendrait de toute manière, me semble-t-il, d'épargner les routes départementales et une partie des axes nationaux. Il n'empêche que la maintenance routière serait infiniment plus coûteuse, compte tenu du poids et du nombre d'essieux des méga-camions.

La France, comme le reste de l'Europe densifiée, se caractérise par de nombreux goulets d'étranglement et une densité de population élevée. Des objets de 60 tonnes n'ont pas grand-chose à faire en milieu urbain ou périurbain. Notre situation n'a rien à voir avec celle de la Suède ou de la Finlande, voire des Etats-Unis ou du Canada. Il est donc prudent de refuser ce texte.

Sur la question de la dangerosité, toute démagogie est inutile. Des 60 tonnes circulent en Suède, en Finlande et nous ne disposons pas encore de statistiques.

En tout cas, la présentation du coût environnemental par la Commission européenne est fallacieuse ; il conviendrait de prendre en compte l'ensemble des coûts externes.

Nous venons de passer aux 44 tonnes et cela n'a pas fait plaisir à tout le monde. Je pense que la France peut en rester là et refuser la proposition de directive. Si elle devait être adoptée, la relance du fret ferroviaire ou encore le projet de canal Seine-Escaut perdraient leur raison d'être.

La Commission des affaires européennes donne un avis défavorable, à l'unanimité, sur la présente proposition de directive.

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