La biomasse représente 65 %, soit la majorité, des énergies renouvelables en France, dont 46 % de bois, suivi du biogaz obtenu par fermentation de matière organique, les biocarburants fermant la marche avec 11 %. La France occupe la troisième place – derrière l'Allemagne, mais devant la Suède - en Europe.
Les objectifs restent ambitieux avec 23 % de la consommation énergétique finale issus d'énergies renouvelables en 2020, le Grenelle de l'environnement ayant également assigné à la biomasse la responsabilité de réaliser 42 % de cet effort. Le bois-énergie a vocation à en réaliser la moitié. La production de chaleur issue de la biomasse doit de surcroît être multipliée par trois entre 2010 et 2020.
France biomasse énergie a sollicité du fonds chaleur de l'ADEME une dotation de 500 millions d'euros : elle ne s'élèvera en 2013 qu'à 250 millions. Des moyens financiers doivent donc être déployés en faveur du réseau de l'ADEME, afin de mettre en place des unités de valorisation de la biomasse. Or les crédits affectés au fonds chaleur - 200 millions d'euros, alors qu'il en faudrait le double pour atteindre les objectifs que j'ai mentionnés - restent insuffisants. Le secteur de la chaleur renouvelable s'est pourtant fixé comme objectif la création de 100 0000 emplois à horizon de 2020. Quelles sont vos propositions dans ce domaine ?
S'agissant des ressources en biomasse, la forêt reste négligée. Le Grenelle avait pourtant exigé une utilisation de 40 % des sous-produits du bois. Manque un plan de mobilisation de la forêt, que l'absence de moyens financiers ne peut à elle seule expliquer : doivent pêle-mêle être invoqués l'absence de mobilisation et de remembrement des petites parcelles forestières et le manque de réflexion sur la question du transport du bois. Or la France dispose du troisième massif forestier en Europe : des milliers d'emplois se perdent donc. Que préconisez-vous ?
Enfin la méthanisation produit du biogaz que les agriculteurs peuvent valoriser : je m'en suis rendu compte sur un projet très important dans ma circonscription, en Mayenne. Là se trouve une solution à l'élimination des effluents d'élevage des filières bovines et porcines. La filière porcine allemande a d'ailleurs développé cette technologie, assurant ainsi aux éleveurs concernés un complément de revenu utile. Quelles solutions proposez-vous pour accélérer son développement en France, sachant qu'elle constitue une forme de soutien à notre élevage ?