Intervention de Antoine Herth

Réunion du 19 juin 2013 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Le groupe UMP a le sentiment d'assister en spectateur à un débat interne à la majorité. Je tiens néanmoins à appeler l'attention sur les points faibles de la proposition de résolution. Pour commencer, le texte concerne une seule entreprise et un seul département, dont tous les cosignataires de la proposition sont les élus. Si nous créons une commission d'enquête à chaque fois qu'une entreprise ferme une usine et que les conditions de cette fermeture provoquent une polémique, notre emploi du temps risque d'être sérieusement embouteillé.

D'autre part, nous venons d'apprendre qu'un autre fabricant de pneumatiques, français celui-là - le groupe Michelin - s'apprête également à fermer un site de production, à Joué-lès-Tours cette fois. Il serait donc équitable d'élargir le champ d'investigation de la commission d'enquête à la situation de l'industrie du pneumatique dans son ensemble. À nous focaliser sur une entreprise étrangère, nous risquons de faire prospérer l'idée déjà très répandue que la France n'aime pas les investisseurs étrangers et qu'elle est hostile aux entreprises dont le centre de décision est situé hors ses frontières Cela diminuerait l'attractivité de notre pays au moment même où il nous faut attirer les investissements étrangers en plus grand nombre dans nos industries, car il serait illusoire de penser que nous parviendrons seuls au redressement de notre appareil productif proclamé par M. Montebourg.

La démarche est intéressante, mais l'objet de la proposition devrait être élargi pour permettre une vision plus large et probablement plus objective de la situation de ce secteur industriel. Si l'intitulé de la proposition n'était pas modifié, le groupe UMP s'abstiendrait.

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