Ne vous en déplaise, mesdames et messieurs les députés de la droite, l'Europe s'est remise en mouvement ! Il nous faut poursuivre dans cette voie. La ratification du traité n'est qu'une première étape que nous devons franchir pour construire une Europe de la confiance.
Le premier défi, c'est d'apporter des solutions durables aux dysfonctionnements de la zone euro, qui font obstacle au redémarrage de la croissance. Le président du Conseil européen, M. Herman Van Rompuy, a été chargé de préparer une feuille de route sur l'avenir de l'union économique et monétaire, en collaboration avec les présidents de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et de l'Eurogroupe, La France présentera sa propre contribution au débat.
Les programmes de stabilité financière n'ont pas suffi à rassurer les marchés. Tant que l'hypothèse d'une sortie de certains pays de la zone euro n'est pas définitivement écartée, les marchés continueront d'imposer aux pays les plus vulnérables des primes de risque qui les asphyxient, ruinent leurs efforts et pénalisent durablement leurs peuples. Notre réponse sera l'approfondissement de l'union économique et monétaire. Ce sera aussi une nouvelle étape de notre histoire commune, que le Président de la République a appelée « intégration solidaire ». L'union monétaire appelle en effet davantage d'intégration économique et budgétaire, mais aussi bancaire, fiscale, sociale et démocratique.