Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 15h00
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Nous ferons tout pour que la Grèce reste dans la zone euro. Nous allons l'aider à reconstruire une économie plus saine. Mais elle doit s'engager de son côté avec sincérité dans la voie des réformes qui s'imposent, notamment la réforme fiscale qui épargne toujours les privilégiés dans ce pays. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Le fonctionnement de l'union économique et monétaire devra être réformé, en répondant à trois exigences.

La première, c'est la coordination des politiques économiques de la zone euro au service de la croissance. Il est clair aujourd'hui que le pilier économique et monétaire doit être renforcé. Ce gouvernement économique que nous réclamons depuis des années est maintenant à l'ordre du jour.

La deuxième exigence, c'est l'équilibre entre le développement de mécanismes financiers de solidarité et la vigilance budgétaire. La zone euro doit disposer d'instruments budgétaires et financiers communs pour faire face aux chocs externes et permettre aux pays qui ont des difficultés de les surmonter pour retrouver la croissance. L'Europe ne peut se dispenser de solidarité. Trop souvent, le chacun pour soi prévaut.

Il faut d'abord élargir le rôle du mécanisme européen de stabilité en matière de crise bancaire. La France est favorable à la mutualisation d'une partie de la dette par l'émission d'eurobonds. Par ailleurs, il est temps qu'une nouvelle législation bancaire sépare la gestion des dépôts des activités à risque à l'échelle de toute l'Europe. La France le fera elle-même, sans attendre. La finance doit être au service de l'économie et non de la spéculation (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) !

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