…car il y a, chez nos principaux partenaires, une vraie culture de l'Europe. Davantage d'intégration fédérale européenne, davantage de solidarité et de démocratie portées par les institutions européennes, c'est une réponse à la crise identitaire de l'Union autrement plus crédible et efficace que le repli nationaliste ou le statu quo.
Au-delà du TSCG, qui nous divise aujourd'hui mais qui sera, dès demain, oublié, il y a l'essentiel. Et l'essentiel, c'est l'adhésion des Européennes et des Européens au projet de l'Union. Ceux-ci ont le sentiment que l'Europe se fait sans eux ou contre eux, en tout cas dans leur dos. Nous portons ensemble, je le sais, l'ambition de construire une Europe parlementaire, avec une souveraineté partagée entre les parlements nationaux et le Parlement européen. Dans l'immédiat, nous comptons sur le Gouvernement pour qu'en amont de chaque conseil européen, les assemblées soient réellement informées des positions qu'il va y défendre. Ce serait là une grande avancée démocratique, au regard des discussions sans intérêt qui étaient organisées au cours des dernières années dans cette enceinte.
Tout cela, nous savons que nous n'y parviendrons pas en un jour, qu'il faudra des compromis, de la patience. Au moins ce débat nous aura-t-il permis de mesurer le chemin parcouru depuis le mois de mai et de tracer des perspectives pour l'avenir.
Sur les questions européennes, nous savons que nous ne procéderons qu'à pas comptés : comment pourrait-il en être autrement, à vingt-sept ? Mais, à chacun de ces pas négociés par le Gouvernement, les écologistes se poseront une question, et une seule : cela permet-il d'aller dans la bonne direction et de se rapprocher de nos ambitions pour l'Europe ? C'est en fonction de notre réponse à cette question intangible, qui ne laisse la place ni aux calculs ni aux positionnements politiciens, que nous nous prononcerons. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste et sur quelques bancs du groupe SRC.)