Je souhaite que la France prenne toute sa part dans la mise en place de cette conférence et qu'elle puisse être, au bon moment, le pays qui la réunisse, puisque c'est d'ici qu'est partie la réorientation de l'Europe et qu'il nous appartient donc d'amorcer ce mouvement. Nous devrons prendre toute notre place pour assurer un contrôle démocratique renforcé de la marche de l'Union.
Dans ce cadre, la Commission européenne devra se mettre en situation de proposer au Conseil des programmes d'investissement, de recherche et d'innovation à la hauteur des enjeux auxquels sont confrontés les États.
Dans ce cadre, l'Europe pourra prendre le relais de ce que les États ne peuvent plus faire seuls. L'Europe reprendra tout son sens. Elle redeviendra une source d'espérance et de conquête, ce qu'elle n'est malheureusement plus pour les dernières générations d'Européens, victime de beaucoup d'égoïsmes.
François Mitterrand disait de l'Europe qu'elle était tout à la fois et dans le même temps une chance et un risque. Je crois qu'elle est tout cela encore aujourd'hui, mais elle reste aussi l'ambition pour les années à venir de toutes nos générations.
Parce que vous incarnez aujourd'hui, monsieur le Premier ministre, avec le Président de la République, cette réorientation et l'espoir nouveau qui s'est levé sur l'Europe en cette période de crise, les députés socialistes, au nom de la France et pour le peuple français, marqueront leur soutien à votre déclaration, en votant pour les textes que vous leur soumettrez, c'est-à-dire la loi de finances organique et le traité européen. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)