L'allongement de l'espérance de vie constitue un progrès à condition de ne pas être obligé de travailler jusqu'à 70 ans et de disposer de ressources suffisantes pour vivre dignement !
Les objectifs assignés à ce rapport – l'équilibre financier et la justice – sont pertinents mais, comme Véronique Massonneau, je suis surprise que la commission n'envisage d'efforts que venant des actifs et des retraités, sans jamais citer les employeurs, alors que la charge devrait être partagée.
Il est proposé, pour les retraités, de revenir sur certains avantages fiscaux dont ils bénéficient et, pour les actifs, d'augmenter la durée de cotisation et de supprimer certains avantages accordés au titre de la famille. Pourquoi n'avoir pas exploré la possibilité de ressources nouvelles, comme l'élargissement de l'assiette à tous les éléments de la rémunération – bonus, primes d'intéressement, etc. –, ou la mise à contribution des revenus financiers des entreprises ?
Je doute que les propositions faites à propos de l'emploi des seniors soient très pertinentes compte tenu du niveau actuel du chômage – en particulier du chômage des jeunes. C'est avant tout ce chômage qu'il faut combattre et, à cet égard, je regrette le rejet de notre proposition de loi tendant à interdire les licenciements boursiers et les suppressions d'emplois abusives.
D'où à nouveau cette question : pourquoi n'avoir pas considéré que, le système de retraite étant financé par des ressources provenant du travail, c'est aussi l'affaire de l'entreprise, donc des salariés mais également des employeurs ?