Vous indiquez que, dans les années 1980, la retraite à 60 ans et les dispositifs de cessation anticipée d'activité ont été instaurés en réponse aux restructurations. Alors que ces restructurations se poursuivent, il importe que l'âge légal de départ à la retraite soit maintenu à 62 ans – 67 ans à taux plein – en l'absence de solutions au problème de l'emploi des seniors.
Nous sommes devant un choix de société : doit-on encourager le maintien en activité des seniors ou favoriser la relève par les jeunes ? Avec le contrat de génération, le Gouvernement a fait en sorte que les seconds puissent prendre le relais des premiers, choix logique dans la mesure où ils auront besoin d'une carrière longue pour bénéficier d'une retraite – et où ils sont plus productifs.
La prise en charge de la pénibilité doit-elle être individuelle ou peut-elle être collective, en fonction des métiers exercés ? La réponse se trouve peut-être dans les comptes notionnels pour lesquels vous jugez que la décision politique n'était pas mûre. Il nous faut en tout cas explorer et approfondir les voies que vous avez ouvertes en vue d'une individualisation des retraites en passant par-dessus les préconçus politiques.