La création d'un « compte individuel pénibilité » va dans le bon sens. Cependant, se limitant à des incapacités de travail, la notion de pénibilité retenue par la loi de 2010 est trop lacunaire pour que votre projet s'appuie sur ce texte. Quelles améliorations préconisez-vous ? Quels critères vous paraissent pertinents pour déterminer les métiers dits pénibles ?
Quelles mesures peut-on envisager pour compenser les écarts de salaires de référence entre hommes et femmes, pour les générations en âge de partir à la retraite ?
Le taux d'emploi des 55-64 ans était de 46 % en 2012 et leur taux de chômage a fortement augmenté en raison de la situation économique et de l'extinction de la dispense de recherche d'emploi. L'allongement de la durée de cotisation n'est donc pas la réponse adéquate pour les seniors qui se retrouvent au chômage sans l'avoir choisi et sans espoir d'en sortir. Il ne me paraît pas opportun de faire peser sur eux la charge du financement de la réforme.
Enfin, est-ce vraiment une évidence que l'allongement de l'espérance de vie doive se traduire par un allongement de la durée d'activité, compte tenu du taux de chômage des jeunes et de celui des seniors ? Pourquoi ne pas retenir d'autres pistes de financement, comme l'élargissement de l'assiette à d'autres revenus – à une partie des dividendes redistribués aux actionnaires, par exemple ?