Intervention de Jean-Marie Bockel

Réunion du 24 septembre 2012 à 15h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Marie Bockel, sénateur :

Vous avez raison, madame la présidente : cette Europe de la défense, il nous faudra y venir. Mais cette mutualisation se heurterait aujourd'hui à plusieurs difficultés. Tout d'abord, ce sont les relations bilatérales qui sont aujourd'hui privilégiées en Europe, pour des raisons de sécurité et parce qu'il s'agit de lier des pays qui veulent véritablement agir ensemble en matière de défense, au-delà de la seule défense de leur économie – quelle que soit leur taille, d'ailleurs, comme le montre l'exemple de l'Estonie. La situation s'améliore peu à peu, même par rapport au moment où nous nous sommes rendus à Bruxelles, mais nous pourrions nous estimer heureux si, indépendamment d'investissements lourds, nous parvenions à nous mettre d'accord sur des normes et des règles du jeu.

Ensuite, l'OTAN elle-même, qui compte de nombreux pays européens en partie acquis à sa démarche, et qui est à la manoeuvre dans plusieurs interventions multilatérales, n'est pas bien protégée des cyberattaques. En outre, en son sein, certains pays se sont beaucoup désinvestis du secteur de la défense, reportant leurs attentes sur d'autres, notamment sur leur partenaire américain. Ce qui laisse place, là encore, aux relations bilatérales ou entre quelques-uns, à géométrie variable.

Si nous parvenions ne serait-ce qu'à doter l'ENISA des moyens – humains plutôt que financiers – de son action, nous donnerions un signe très positif.

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