Je vous remercie de votre présence et du travail que vous avez déjà accompli, madame la ministre.
Quelle politique culturelle voulons-nous à l'heure du numérique ? La première question qui se pose est celle de l'accès au numérique, qui n'est pas garanti de la même façon selon que vous êtes un habitant des villes ou un habitant des champs. On parle aujourd'hui de 2022 pour l'accès de tous au très haut débit (THD). Est-ce réaliste ?
La deuxième question est celle du développement de l'offre numérique en bibliothèque, qui fait l'objet de la proposition 25 du rapport Lescure. Celle-ci vise à inscrire dans les dispositifs d'aide publique une incitation au développement de l'offre numérique en bibliothèque – actuellement très peu développée en l'absence de cadre juridique, puisque le cadre existant ne vaut que pour les livres imprimés. Le rapport souligne par ailleurs que les bibliothèques peinent à proposer à leurs usagers une offre numérique large, variée et cohérente. Au-delà du vide juridique sur la relation entre libraires, éditeurs et producteurs, c'est bien la question de la couverture numérique de nos territoires qui se pose. Comment les bibliothèques peuvent-elles continuer à être source d'accès à la culture pour tous à l'ère numérique ?
Enfin, quelle place donner au numérique dans l'éducation artistique et culturelle dans les écoles, que ce soit à travers la découverte des oeuvres numériques ou à travers son utilisation en tant qu'outil ? Les enfants utilisent aujourd'hui smartphones et tablettes dès l'âge de la maternelle. Au-delà de la sensibilisation du public proposée par le rapport, nous devons donc aller vers une véritable éducation à l'usage de ces outils, y compris pour les enseignants. Quels moyens prévoyez-vous pour cela ?