– Je veux attirer votre attention sur la carte que nous avons publiée dans notre rapport, indiquant la répartition des ressources estimées en hydrocarbures non conventionnelles, d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie. Beaucoup de pays possédant cette richesse ne vont pas attendre, à commencer par l'Australie, l'Argentine ou la Chine, qui sont en déficit de ressources conventionnelles et souhaitent se rapprocher de la situation des États-Unis. Nous avions eu, par le passé, une période plus prospère avec le gaz de Lacq qui a fourni jusqu'à 30 % du gaz national. Aujourd'hui nous importons 99 % de notre gaz et de notre pétrole, ce qui milite pour ne pas trop attendre avant d'utiliser nos ressources.
Lorsque nous sommes allés en Seine-et-Marne, nous avons assisté à l'extraction de pétrole de roche mère. Il s'agit d'un pétrole de très bonne qualité. Nous possédons cette ressource. Pour le Nord Pas-de-Calais et la Lorraine, on peut aller vite. Ailleurs, nous proposons un calendrier progressif, mais cette progressivité ne doit pas correspondre à un renoncement. Ce calendrier dépasse en tout état de cause la durée d'une législature ou d'un mandat présidentiel. C'est un positionnement à long terme. Mais il est clair que nous consommerons encore du pétrole en France pendant longtemps. Il s'agit de substituer une production nationale à nos importations.