Intervention de Roland Courteau

Réunion du 12 juin 2013 à 16h45
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Roland Courteau, sénateur, rapporteur :

– S'agissant des aéroports en France, on estime que, compte tenu des projets prévus et de ses capacités d'extension, Roissy pourrait accueillir 120 millions de passagers par an à l'horizon 2030.

La filière ligno-cellulosique est mûre technologiquement mais son déploiement implique des investissements coûteux et les délais de retour sont très longs (de l'ordre de dix ans ou plus). C'est pourquoi je préconise de subventionner progressivement sa montée en puissance.

En matière de transfert de technologie, j'ai observé une grande prudence de nos interlocuteurs. Mais il faut aussi souligner qu'un avion est un produit beaucoup plus complexe qu'une voiture. Et que la seule façon de répondre à la concurrence est, comme je le propose, d'investir massivement dans la recherche.

La concurrence des compagnies du Golfe se manifeste surtout par un dumping fiscal et social qui leur a permis de prendre 5 % du marché européen vers l'Asie et l'Océan indien en quelques années. Si cette tendance se poursuivait, cela aboutirait à une perte de 11 000 emplois dans les compagnies européennes.

Il existe naturellement une recherche fondamentale dans le secteur qui permet d'asseoir les développements technologiques ultérieurs. C'est pourquoi je propose de remettre à niveau les crédits de l'ONERA qui prend en charge une grande part de cette recherche académique.

Enfin, les spécialistes que j'ai entendus estiment qu'à un horizon d'une trentaine d'années, il y a peu d'espoir que l'hydrogène, dont l'usage peut être dangereux, et que le solaire qui développe une puissance insuffisante, puissent se substituer aux carburants actuellement employés dans la propulsion des avions.

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