Intervention de Thierry Repentin

Séance en hémicycle du 26 juin 2013 à 15h00
Questions au gouvernement

Thierry Repentin, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs les députés, à l'heure où le chômage en Europe atteint vingt-six millions de personnes, dont cinq millions de jeunes, les objectifs de la France en vue du sommet qui se réunira demain et après-demain à Bruxelles, sont clairs : donner la priorité absolue à l'emploi et à la croissance, et poursuivre ainsi la réorientation de la construction européenne engagée il y a un an par le Président de la République française. Ces objectifs se traduiront par des demandes dans trois directions.

Première direction : élaborer un plan pour l'emploi des jeunes. Parce que nous avons obtenu à Bruxelles la garantie jeunesse ou encore le fonds de 6 milliards d'euros pour l'emploi des jeunes, et parce que l'Allemagne s'est ralliée à notre cause en acceptant de faire figurer cette priorité dans l'accord franco-allemand du 30 mai dernier, nous avons demandé l'inscription d'un point spécifique à l'ordre du jour du Conseil européen concernant l'emploi des jeunes.

Nous voulons donner une impulsion significative à la mise en place urgente des 6 milliards d'euros supplémentaires prévus par le budget européen. Aussi plaiderons-nous pour une utilisation concentrée de ce budget sur les deux seules années 2014 et 2015. La France pourrait ainsi bénéficier de près de 600 millions d'euros, dont nous préparons dès aujourd'hui l'utilisation dans les territoires, en particulier les bassins d'emploi les plus touchés.

Nous voulons également promouvoir massivement la mobilité des apprentis, des jeunes travailleurs, en mobilisant les moyens du nouveau fonds Erasmus Plus, qui devraient passer de 8 à 13 milliards.

Deuxième demande : une action en faveur de la croissance. Pour développer l'emploi, nous avons besoin de dynamiser la croissance. Telle doit être la priorité de la politique économique de l'Union. C'est ce que nous avons soutenu tout au long du semestre européen. Un an après l'adoption du pacte européen pour la croissance et l'emploi, les rapports de la Commission et de la Banque européenne d'investissement en soulignent les réalisations. Au plan européen, ce sont par exemple 39 milliards d'euros de fonds qui ont été réorientés en France. L'augmentation du capital de la Banque européenne d'investissement va permettre dès cette année d'injecter 7 milliards d'euros par an pendant trois ans dans notre économie.

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