Intervention de Amiral Édouard Guillaud

Réunion du 12 juin 2013 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Amiral Édouard Guillaud :

Sur l'ensemble des responsables que vous auditionnez, je suis le seul à ne pas avoir changé de responsabilité depuis le lancement de Louvois, d'où peut-être ma véhémence. Le général Elrick Irastorza m'avait fait part de son inquiétude. J'étais effectivement conscient des « anomalies majeures », mais l'équipe de pilotage avait adopté un « plan d'action » censé y répondre. Je rappelle en outre que la RGPP nous imposait une réduction d'effectifs de 7 500 postes par an. L'année en question, il était prévu de fermer les CTAC. On m'a demandé de choisir entre cela et la dissolution d'unités de combat supplémentaires, c'est-à-dire entre la peste et le choléra. Nous avons signé le couteau sous la gorge.

J'ai donné mon accord pour la bascule et j'ai eu tort. J'assume ma part de responsabilité, mais pas celle des autres ! J'observe aussi que l'on essaie de la faire porter à d'autres et, par exemple, que le SCA est mis en accusation. Créé le 1er janvier 2010, il n'existait même pas au moment de la conception de Louvois… Par ailleurs, la perte de compétence liée au reclassement des civils est naturelle, ceux appartenant à des entités restructurées étant prioritaires dans le reclassement. S'agissant des militaires, elle est la conséquence logique des réductions d'effectifs.

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