Les nombreuses auditions auxquelles nous avons procédé sur Louvois, que ce soit en Commission ou dans le cadre des travaux de la mission d'information sur la mise en oeuvre et le suivi de la réorganisation du ministère de la Défense, nous conduisent à nous poser un certain nombre de questions sur les causes des dysfonctionnements actuels.
Lorsqu'on a opéré la « bascule » du SSA sur Louvois, le nombre anomalies était relativement faible. Était-ce un test pertinent pour en conclure que Louvois fonctionnerait bien pour la solde de l'armée de terre ? Louvois avait-il correctement traité tous les éléments du régime indemnitaire du SSA ? Le format des tests était-il suffisant ?
Pourquoi n'a-t-on pas recruté les quelques informaticiens de haut niveau dont la direction des ressources humaines du ministère avait besoin ?
On a découvert fin 2012 qu'il y avait 120 000 dossiers en instance dans les CTAC : pourquoi cette information est-elle remontée si tard au sommet de la chaîne hiérarchique du ministère ?
On explique l'urgence de la « bascule » de l'armée de terre vers Louvois par le fait que le logiciel précédent était défectueux. Mais si l'on connaissait l'obsolescence de ce logiciel, pourquoi n'a-t-on pas davantage anticipé les choses, en lançant le projet Louvois plus tôt, afin de se laisser du temps pour procéder à des tests suffisamment longs ?
Pourquoi n'avait-on pas de « plan B » en cas de dysfonctionnement, au vu de la rapidité des tests ?