Nous avons lu avec beaucoup d'attention le rapport Lapprend – c'est d'ailleurs moi qui ai suggéré de confier cette mission au général Lapprend, dont les qualités professionnelles sont bien connues. Comme vous l'avez souligné, toutes ses recommandations n'ont pas été mises en oeuvre.
Il est vrai que la fermeture des CTAC a joué un rôle déterminant dans les difficultés rencontrées dans l'armée de terre. Mais il faut préciser que jusqu'en septembre 2012, nous pensions que le coeur du système était bon, car la marine réussissait à traiter les anomalies au fur et à mesure.
Mais j'en viens à penser que c'est le coeur du système Louvois qui constitue le fond du problème : vraisemblablement, il a été mal, ou insuffisamment, spécifié. Qui a pris ces décisions techniques ? Rien d'étonnant à ce que l'ordonnateur du marché et son attributaire aient tendance à se renvoyer la balle, ce qui nous renvoie au problème de l'organisation de la direction de programme.
Aujourd'hui, je suis très inquiet : on n'observe aucune amélioration dans le fonctionnement de Louvois, pas plus dans la marine ou au SSA que dans l'armée de terre. Mais cela échappe aux compétences de l'état-major des armées, qui subit la situation.