Je suis de plus en plus convaincu que toute action de coopération doit commencer par se donner un objectif, avant d'étudier les moyens d'y parvenir. On a trop souvent fait l'inverse. De l'extérieur, un Transall allemand et un Transall français semblent rigoureusement identiques alors qu'à l'intérieur, il ne s'agit pas du tout de la même machine. « Pour quoi faire ? – Pour répondre à une menace. – Laquelle ? », etc. : c'est sur ces questions qu'il faut se mettre d'accord au préalable.
Par ailleurs, pour qu'un programme parte sur de bons rails, il faut à mon sens qu'il réunisse à l'origine un petit nombre de partenaires – comme le permettent Lancaster House ou nos accords avec les Allemands – et que d'autres ne soient éventuellement invités à les rejoindre que dans un second temps. Il faut en effet éviter que le programme ne se dissolve dans des spécificités nationales qui en remettent d'emblée en cause le noyau dur, prolongeant les délais et accroissant les coûts.