Intervention de général Philippe Chalmel

Réunion du 23 mai 2013 à 9h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

général Philippe Chalmel, attaché de défense près l'ambassade de France à Berli :

Aux principaux dossiers mis en avant lors du Conseil des ministres franco-allemand du 6 février 2012 et que M. Gourlin a évoqués, il convient d'ajouter la réflexion – qui progresse à son rythme, mais qui progresse – sur les armements terrestres futurs. Mais si l'on demande à des Allemands et à des Français quels engins terrestres ils souhaitent, les seconds répondront : « On peut discuter de tout, sauf d'une chose : ils seront à roues ! », les Allemands assurant quant à eux que tout est négociable mais qu'ils seront à chenilles. Cela s'explique. Pour les Allemands, le « proche étranger » européen se situe logiquement dans un espace qui s'étend, du grand Nord jusqu'au Kosovo en passant par la Baltique, la Pologne et le triangle de Visegrád. Notre vision est bien différente, incluant la Méditerranée et nos territoires d'outre-mer. Tout l'intérêt d'un travail binational, auquel pourrait en effet se joindre la Pologne, est de rapprocher ces points de vue afin que l'Europe ait une vision globale de ses intérêts.

En ce qui concerne le triangle de Weimar, il me paraît cohérent de commencer par la France et l'Allemagne puis, une fois que les rails sont posés, d'inviter tous ceux qui le souhaitent à monter dans la locomotive, et d'abord, bien entendu, les Polonais. L'axe nord-est-sud-ouest s'ouvrirait ensuite vers l'Italie et l'Espagne pour s'étendre à Weimar +.

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