Puisque vous dressez le bilan des coopérations passées en matière d'armement, n'oublions pas que c'est avec l'Allemagne que nous avons le plus coopéré, en nombre de programmes comme en montant investi. Citons le programme Brevel, qui a malheureusement échoué du fait de la France, le Transall, le NH90, le Tigre, Hélios et l'A400M, auxquels s'ajoute la nouvelle torpille lourde actuellement en préparation.
En revanche, les coopérations n'ont guère existé dans les domaines terrestre et maritime, comme le rappelait le général Chalmel. En matière terrestre, c'est nous qui avons mis fin à la démarche entamée, afin de préserver Giat et Nexter. Dans le domaine maritime, alors que DCN n'était pas encore une société privée, les Français ont voulu se saisir du dossier de manière quelque peu martiale, si j'ose dire, ce qui n'a pas du tout plu aux autorités allemandes, notamment lorsque le chantier naval était à vendre, de sorte qu'il a d'abord été vendu à des Américains.
Le traité de Lancaster House, dont il a été précédemment question, n'a encore eu aucun effet concret si l'on excepte le programme Epure, qui bat d'ailleurs de l'aile. Du point de vue conventionnel, le traité n'a généré aucune coopération franco-britannique susceptible de concurrencer nos relations avec les Allemands.
Quant à l'OCCAr, c'est plutôt un agrégat de bureaux de programme gérés pour l'essentiel par les DGA et leurs équivalents. Il serait souhaitable qu'il devienne l'organe chargé de concevoir les programmes d'armement, de la manière la plus homogène possible, à la demande des armées des différents pays membres, mais il ne l'est pas encore.