Merci pour ces éléments de réflexion et de proposition. Nous partageons avec vous la volonté de développer la réserve et de mieux l'utiliser.
Permettez-moi, avant de vous poser quelques questions, de souhaiter la bienvenue à M. Jean-Louis Costes qui nous rejoint à la commission de la défense.
Je suis souvent interpellée, dans ma circonscription, sur les voies de recrutement de la réserve. De nombreuses personnes me contactent parce qu'elles ne savent pas à qui s'adresser pour postuler. De plus, quand elles arrivent à déposer un dossier, elles attendent très longtemps avant d'avoir une réponse. Sachant à qui m'adresser, je leur fais gagner un peu de temps, mais il y a manifestement un défaut de communication sur le terrain, un accueil des réservistes qui n'est pas correctement assuré.
Contre-amiral Antoine de Roquefeuil. C'est, en effet, l'un des dysfonctionnements majeurs que nous avons parfaitement perçus. Il s'explique par le fait que les armées, pouvant recruter d'anciens militaires plutôt que des civils, avaient un vivier suffisant pour remplir les postes de réserve et n'ont pas fait de démarche de recrutement. Par ailleurs, nos centres de recrutements, les CIRFA, rencontrent des difficultés à recruter suffisamment de personnels d'active dans l'armée de terre ou dans certaines spécialités qualifiées et y consacrent toute leur énergie, au détriment du recrutement de la réserve. De ce fait, un candidat réserviste se présentant dans un CIRFA se verra éventuellement communiquer un numéro de téléphone mais aucune prise en charge n'est réellement organisée. Le plan d'action en cours d'élaboration prévoit un effort très important d'optimisation du recrutement, tant nous sommes conscients que celui-ci est actuellement très défaillant.