Ils pourraient être envoyés ailleurs.
Contre-amiral Antoine de Roquefeuil. Cela finit par coûter cher. En Lozère, il n'y a pas de réserviste ; on en fait venir de 300 ou 400 kilomètres, en leur payant billets de train et nuits d'hôtel. À raison de plusieurs milliers de réservistes, cela pèse considérablement sur un budget aussi faible que le nôtre. Du reste, les réservistes eux-mêmes n'ont pas envie de perdre une demi-journée pour rejoindre leur lieu de réserve. La plupart d'entre eux abandonnent quand leur unité d'affectation est à plus de 200 kilomètres. Dans les vingt-cinq départements dits déserts militaires, on essaie plutôt de répondre en développant la réserve citoyenne.
Pendant la période où les personnes sont en ESR, elles sont sous statut militaire et leur contrat de travail est suspendu. Une difficulté se posait toutefois en cas de blessure au cours de cette période. Des mesures viennent d'être prises au niveau du ministère de la Défense pour que la personne reste sous statut militaire jusqu'à son rétablissement. Cette protection est importante, sachant qu'on compte chaque année de trente à quatre-vingt blessés parmi les réservistes, pour 90 % dans la gendarmerie et la plupart du temps par accidents de la circulation. Avec cette nouvelle disposition, on n'a pas senti le besoin de changer tout le statut légal. La suite dira si cela est nécessaire.