Intervention de Marc Laffineur

Réunion du 26 juin 2013 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Laffineur :

Le secrétariat d'État à la Défense et aux Anciens combattants que nous avions mis en place correspondait à une répartition des missions de la défense entre le secrétaire d'État et le ministre. C'est ainsi que la réserve avait été dévolue au secrétaire d'État.

Parmi les améliorations qu'il convient d'apporter à la réserve, une meilleure compréhension entre armée et entreprises figure en bonne place. Il est sans doute plus facile pour les collectivités locales de libérer leurs réservistes, même si elles se satisferaient d'être prévenues plus à l'avance. Comme elles continuent de les payer et qu'ils touchent en plus une compensation par l'armée, ils sont enclins à faire le plus de réserve possible, et les maires en sont parfois avisés au dernier moment. Vis-à-vis des entreprises, la concertation et l'information doivent être améliorées, car, en fonction de la taille et de l'activité de l'entreprise, il est très important de savoir longtemps à l'avance les dates et les durées d'absence du réserviste.

Contre-amiral Antoine de Roquefeuil. Nous avons des facilités avec les entreprises de défense, qui voient un intérêt à laisser aller chez le client du personnel qui peut y observer le fonctionnement de leurs matériels et assurer du même coup un retour sur investissement. D'autres entreprises, comme Total par exemple, sont assez ouvertes, reconnaissant qu'elles ne pourraient pas exercer leurs activités de forage, de transport maritime ou de raffinage sans la protection des armées françaises. La quote-part du bénéfice qu'elles tirent grâce à cette protection, elles sont prêtes à la rendre en réservistes, à raison de 400 ou 500, qui viennent vingt ou trente jours par an. Elles sont quelques entreprises à considérer cela comme la moindre des démarches citoyennes qu'elles puissent avoir. Nous avons plus de difficultés avec les PME, bien que travaillant avec la CGPME. Même avec des préavis d'un ou deux mois, les PME ont beaucoup de mal à libérer du personnel sur des périodes assez longues. Je dispose d'une soixantaine de réservistes faisant office d'ambassadeurs auprès des chambres de commerce et d'industrie et du conseil économique et social régional, et qui travaillent à rencontrer les entreprises pour leur expliquer la réserve et l'intérêt qu'elle peut présenter pour elles. Ces rencontres peuvent déboucher sur l'établissement de conventions déterminant le nombre de jours libérés, le préavis, le maintien ou non du salaire et les modalités de protection sociale. Nous ne constituerons pas la réserve que nous souhaitons si nous n'arrivons pas à avoir un soutien minimal des employeurs. Vous avez raison, c'est fondamental.

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