Je participe, depuis sa création, à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE. Par rapport à des pays comme l'Allemagne ou l'Italie, sans parler des États-Unis ou de la Grande-Bretagne, nous arrivons toujours avec six mois de retard lorsqu'il s'agit de passer à la phase de reconstruction sur les théâtres d'opérations. Je me souviens d'avoir participé, en qualité de représentant de cette commission, à une grande réunion consacrée au civilo-militaire avec des entrepreneurs et le régiment qui avait été installé au quartier Général-Frère à Lyon. Ce fut l'occasion de constater que nous n'avions vraiment pas la culture adéquate. J'avais discuté avec le Président Chirac de la pertinence de copier les États-Unis, dont la pratique de coopération entre le civil et le militaire était la plus efficace parmi les pays présents sur ces théâtres. La réflexion a été lancée, mais nous sommes vraiment loin derrière les pays anglo-saxons et on peut le regretter. Il y a certainement de quoi faire dans ce domaine. Il en va de l'avenir de nos entreprises et de nos marchés extérieurs censés suivre l'engagement de nos forces. Or nous donnons beaucoup mais nous ne récupérons rien après, contrairement à d'autres qui savent beaucoup mieux s'y prendre que nous.