Cela implique une organisation différente avec le Quai d'Orsay.
Contre-amiral Antoine de Roquefeuil. Le sujet est éloigné de la réserve mais j'ai participé aux travaux consacrés à ce qu'on appelle l'approche globale, cette démarche qui consiste à suivre une crise du début à la fin. Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, qui conduisait ces études, a donné des conclusions indiquant qu'il fallait plus impliquer la défense dans la reconstruction, plus travailler avec les réservistes et s'appuyer sur eux pour être plus performant. Or cela n'a jamais été mis en oeuvre en raison de divergences. C'est au point que notre groupement interarmées actions civilo-militaires (GIACM), qui était implanté à Lyon, a été englobé dans une entité plus grande dénommée centre interarmées des actions sur l'environnement (CIAE). Maintenant, la seule action des réservistes ou des gens d'active sur les théâtres d'opérations, c'est faire accepter les forces militaires françaises par la population locale. On a complètement abandonné tout ce pan de la reconstruction. C'est le choix politique qu'a fait notre pays.