Nous venons d'écouter avec intérêt M. Cornut-Gentille. Nombre de ses propositions me semblent intéressantes mais auraient dû être mises en oeuvre depuis longtemps. J'ai l'impression qu'il se trompe d'époque, car il est aujourd'hui dans l'opposition. Que n'a-t-il fait tout cela lorsqu'il était dans la majorité ? Cela aurait évité un grand nombre d'erreurs de politique économique commises au cours du précédent quinquennat.
J'ai l'impression, en entendant le président de la commission des finances jouer le rôle de porte-parole du groupe UMP puis M. Cornut-Gentille s'exprimer de façon très générale et très intéressante, qu'il y a une erreur dans le choix des rôles.
C'est pourquoi je souhaite répondre au président de la commission des finances par des arguments politiques et saluer ce que vient de dire M. Cornut-Gentille.
Vous auriez dû le faire plus tôt, parce que vous avez appartenu à une majorité qui, pendant cinq ans, a créé un déficit structurel compris entre 3,4 % et 5 % du PIB, ce que l'on n'avait jamais vu dans notre histoire.
C'est en raison de cela, parce que le déficit structurel hors crise était faramineux, que la dette a explosé – au point de doubler en dix ans et d'augmenter de vingt points de PIB en cinq ans – que nous avons hérité une situation qui impose de réduire fortement le déficit structurel.
La nouvelle majorité a apporté un changement fondamental, car elle considère que ce qui est décisif, c'est de respecter un niveau de déficit structurel.
Le président de la commission des finances a passé son temps, depuis une semaine, à réclamer un collectif budgétaire.