Vous avez rappelé fort justement, monsieur le ministre, que le chômage avait augmenté lors de la précédente législature – 1 million de chômeurs supplémentaires. Cela est d'ailleurs l'effet, faut-il le répéter, de non pas une mais au moins deux crises. Toutefois, ce n'est pas un droit d'inventaire que celles et ceux qui sont frappés par le drame du chômage attendent de vous. Ils attendent des actions, des solutions, un cap ! Monsieur le ministre, en une année, le nombre de chômeurs a augmenté de 400 000 ; avec vous, le chômage n'a pas baissé, il s'est envolé.
Le groupe UDI n'aura pourtant pas cessé de vous dire que votre boîte à outils – c'est la cinquième fois que je le répète – n'était pas à la hauteur de la crise et qu'il ne fallait pas vous y accrocher, que vous ne pouviez plus vous contenter de nous dire qu'il suffisait de donner du temps au temps. Vous n'avez toujours pas défini de cap. Comme dit le Premier ministre : « on verra à la fin de l'année ».
Le 9 septembre 2012, le Président de la République, François Hollande, se donnait un an pour inverser la courbe du chômage. Je vous donne donc rendez-vous le 9 septembre prochain : vous devrez répondre des résultats de votre politique.
Voilà donc un an que vous êtes au pouvoir. Quelle a été votre politique depuis le 6 mai 2012 ?
Monsieur le rapporteur général, vous faisiez allusion tout à l'heure à la nécessité de pouvoir s'appuyer sur l'unité nationale dans les moments difficiles, les moments de crise : ce sont vos propos, je les ai notés. Toutefois, lorsque vous étiez dans l'opposition et que des mesures structurelles, difficiles s'imposaient, jamais vous n'avez voulu suivre cette voie. Vous ne pourrez néanmoins pas reprocher à l'UDI d'avoir voté contre tous vos textes.
Monsieur le ministre, loin de suivre vous-mêmes une telle voie, vous vous êtes réfugié dans un certain dogmatisme. Ce dogmatisme vous a conduit à prendre la décision de priver nos entreprises d'un allégement de charges de 13,2 milliards d'euros en supprimant la fameuse TVA compétitivité. Alors que vous estimiez que le taux de TVA ne devait pas être augmenté à cause de l'inflation, vous avez finalement l'intention d'appliquer nos recettes et d'augmenter la TVA de 0,4 % – le rapporteur général serait quant à lui favorable à une hausse de 0,8 % ou un peu plus. Ce qui était critiquable auparavant est aujourd'hui devenu souhaitable…