En effet, il y a un manque à gagner pour l'État de 10 milliards à 15 milliards d'euros malgré un choc fiscal sans précédent – plus 20 milliards d'impôts rien qu'en 2013. Le matraquage des classes moyennes continue.
La loi de finances et la loi de financement de la sécurité sociale votées en décembre dernier enregistrent ainsi, en comptabilité budgétaire, un déficit de 61 milliards d'euros pour le budget de l'État et de 11,7 milliards d'euros pour celui de la sécurité sociale. Au regard de l'exécution budgétaire du premier semestre 2013, et alors que tous les clignotants sont au rouge, n'importe quel gouvernement aurait déjà procédé aux ajustements nécessaires. Le rapport de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques confirme l'emballement du déficit, qui se situerait entre 3,8 % et 4,1 % fin 2013 au lieu des 3 % prévus dans la loi de finances initiale.