Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 2 juillet 2013 à 21h30
Débat d'orientation des finances publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Vous pouvez dire l'inverse. Reste que c'est extrêmement compliqué.

Nous avons mieux à faire que de nous battre sur les responsabilités des uns et des autres, sur l'ampleur de la crise, sur le fait de savoir si l'on fera 0,4 ou 0,3 %. Le vrai problème aujourd'hui, c'est de savoir quelles réformes structurelles vous voulez faire, quelles réformes structurelles nous voulons soutenir. La Cour des comptes vous en donne une liste. Je ne vous dis pas de les ouvrir toutes, mais faites-en au moins une ou deux !

Vous présentez comme une grande victoire le délai de deux ans que l'Europe vous a donné, mais c'est un peu « quelques minutes de plus, monsieur le bourreau ». Cet oxygène que l'on vous donne, utilisez-le au service de la France. En plus, certains ministères voient leurs dépenses augmenter. Je comprends bien qu'une politique puisse avoir des priorités. Reste que, si l'on est logique, puisque vous ne pourrez plus augmenter les impôts, il va bien falloir baisser les dépenses, et toutes les dépenses. Quand je vois qu'en plus vous touchez aux chambres de commerce et d'industrie, je me dis que ce n'est pas vraiment la meilleure manière de relancer la politique économique de ce pays.

Voilà pourquoi il est temps désormais d'avoir un véritable débat d'orientation budgétaire. Un véritable débat d'orientation budgétaire permet de donner des priorités, pas des priorités budgétaires mais des priorités dans les réformes structurelles. La Cour des comptes en a donné une liste. Faites votre choix.

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