J'ai conduit sous la législature précédente, avec M. Bernard Depierre, une mission d'information sur les grandes infrastructures sportives. Je dirais aujourd'hui : « grands équipements : attention, danger ! » Mme Marie-George Buffet a évoqué Athènes. La moitié, voire les trois quart des équipements y sont en déshérence et n'hébergent aucun club. De même, le Portugal qui a accueilli la Coupe d'Europe de 2004 voit ses stades déconstruits aujourd'hui et sans club résident. La France est confrontée au même problème avec le stade de France. Ceci me laisse à penser que contrairement aux Allemands en 2006, nous n'avons pas réussi, de ce point de vue, la Coupe du monde de football de 1998. La Fédération française de rugby pose les bases d'un modèle économique de stade s'appuyant sur un temps d'occupation de l'infrastructure consacré, pour moitié, aux rencontres sportives internationales organisées sur le sol français, le reste revenant aux grands évènements culturels. Un tel plan d'affaires n'a-t-il pas quelques raisons de nous inquiéter aujourd'hui ?
En matière de sport féminin, pour répondre à Mme Sophie Dion, nous proposons de subordonner l'octroi de la licence de club à la constitution d'une équipe féminine. Cela veut simplement dire qu'en l'absence d'une telle équipe, les clubs ne disposeront pas d'un bonus en matière de recettes tirées des droits télévisés. Cette proposition répond également à notre volonté de redonner un public familial au football en améliorant son image.