C'est bien le député-maire, en effet, qui est la cible, puisque ce texte laisse grandes ouvertes les possibilités de cumul entre un mandat parlementaire et un mandat de conseiller général ou de conseiller régional. Le texte que vous nous proposez n'a qu'une seule vertu, monsieur le ministre : il met en oeuvre un engagement du Président de la République. C'est une grande qualité, mais c'est malheureusement la seule.
Bien sûr, ses promoteurs lui prêtent de grandes vertus avec de grands mots : modernisation, renouvellement, revalorisation du Parlement. Il y a plus de dix ans, au nom des mêmes impératifs, présentés dans les mêmes termes, le peuple français était invité à adopter par référendum la réduction du mandat présidentiel à cinq ans.