Les promoteurs de la réforme, comme le regretté Guy Carcassonne, attendent qu'elle donne le signal de la grande révolte parlementaire contre le pouvoir exécutif qui domine les institutions de 1958. J'en doute beaucoup. 577 députés à plein-temps n'auront pas plus de moyens de contrecarrer le fait majoritaire, et de s'opposer à ce que l'on appelle poliment depuis 1958 le « parlementarisme rationalisé », qui permet à l'exécutif de s'imposer face au législatif. Qui peut croire que des députés élus sur des listes partisanes, dans l'ombre de la présidentielle, seront plus forts face à l'exécutif ?
Nous n'avons besoin ni de la VIe République, ni d'un retour à la IVe, mais d'une Ve République rénovée !