Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 4 juillet 2013 à 9h30
Interdiction du cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur -interdiction du cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de représentant au parlement européen — Discussion générale commune

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

Je sais que vous êtes un habitué de ce procédé, alors qu'une fois à la tribune, vous êtes doux comme un agneau. C'est difficile d'avoir avec vous une discussion digne de ce nom.

L'intervention de l'ancien maire d'Aurillac, M. Calmette, était de ce point de vue très claire. Nous connaissons les caractéristiques de son département : au centre de la France, rural et qui nécessite un ancrage – M. Calmette était d'ailleurs intervenu au moment du débat sur le scrutin départemental. Encore une fois, grâce au scrutin majoritaire à deux tours qui nécessite la présence des parlementaires et conforte ce lien avec les citoyens, cet ancrage sur le terrain, indispensable pour celles et ceux qui font la loi, sera préservé.

Ces arguments visent donc à empêcher cette réforme, ce changement et cette modernisation. Vous nous renvoyez à la tradition de la Ve République : non, le cumul a été également caractéristique – même si les situations étaient différentes puisque les lois de décentralisation n'existaient pas – de la IVe République. Nous pourrions évoquer l'esprit des IIIe et IVe Républiques. Édouard Herriot, maire de Lyon et président du Sénat, cumulait un certain nombre de mandats. En revanche, pardon de vous le rappeler, les deux premiers présidents de la Ve République, le général de Gaulle et Georges Pompidou, n'étaient pas des cumulards : ils n'avaient pas occupé de fonctions à la tête de collectivités territoriales. Leur histoire…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion