Dans ce chaos, la France a encore des atouts : sa démographie, son épargne, le faible endettement de ses ménages, sa protection sociale. À ces atouts j'ajouterai l'Europe ; une Europe certes en grande difficulté, mais qu'on ne peut laisser capituler, disparaître, s'effondrer à cause de cette crise, aussi grave soit-elle.
« L'union fait la force », dit la maxime, et je le crois. (Sourires sur les bancs du groupe UMP.) Mais l'union suppose aussi concertations, discussions, échanges, accords avec nos partenaires. L'Allemagne et la France ne peuvent mener l'Europe à elles seules, même si elles en sont les moteurs.
En février dernier, les chefs d'État et de gouvernement de vingt-cinq États membres ont signé un traité budgétaire européen, négocié par le président Sarkozy et dont nous héritons aujourd'hui. Comme nous héritons de la situation économique catastrophique que nous laisse la droite après dix ans de libéralisme, dont cinq ans sous Nicolas Sarkozy :…