Monsieur le président, j'ai eu l'honneur à deux reprises en quelques années d'exercer les fonctions qui vous échoient aujourd'hui.
J'ai assisté deux fois à des situations identiques. Il n'est pas vrai de dire que cela ne s'est jamais produit, cela est arrivé deux fois. Une fois, lorsque Jean-Louis Debré présidait une séance consacrée au vote sur le génocide arménien, il a fait exactement la même chose que Mme Sandrine Mazetier. Il a constaté un vote, ce vote ne lui semblait pas certain – je le formule ainsi pour respecter l'institution – puis il a immédiatement levé et quitté la séance.
J'entends l'argument, qui me paraît tout à fait spécieux, selon lequel le ministre de l'intérieur avait autre chose à faire et qu'il fallait donc lever la séance. J'avais cru comprendre que dans nos institutions, le Gouvernement se tenait à la disposition de l'Assemblée nationale. Je comprends que sous la présidence de Mme Mazetier, c'est l'Assemblée nationale qui est à la disposition du ministre de l'intérieur, selon son agenda.