Lors de la décision de l'élargissement de l'Europe à 27, les inconvénients étaient, là aussi, faciles à distinguer : les difficultés d'une gouvernance à 27, l'hétérogénéité des nouveaux entrants, la rapidité de l'élargissement comparée aux précautions jugées indispensables avant l'accueil d'autres États. Mais la perspective historique de recomposition du continent, la main tendue à des peuples s'ouvrant de nouveau à notre idéal de liberté m'avaient convaincu, là encore, du caractère positif du compromis proposé.
Si je n'ai pas porté le même jugement sur le projet de traité constitutionnel, c'est au terme d'une analyse de ses avancées et de ses lacunes. Il y avait des avancées, le nier serait malhonnête mais, pour ma part, je n'avais pas trouvé suffisante la contrepartie démocratique à la nouvelle articulation institutionnelle.
Aujourd'hui, en dépit des amalgames faciles, c'est la même analyse sur les avantages et les inconvénients du traité qui me pousse à le soutenir avec force dans le cadre du « paquet » proposé.
En premier lieu, ce texte ne nous impose rien que nous n'ayons déjà décidé de faire au niveau national.