Il s'agit de cafarder ses petits camarades pour que le maître d'école leur donne un coup de règle sur les doigts. Ce n'est pas ma conception de la construction européenne et c'est, selon moi, une limitation et une manière de faire entrer les pays dans une construction qui n'est pas souhaitable.
Enfin, je n'aime pas la construction fédéraliste de l'Europe. Je n'y crois pas, je n'y ai jamais cru. Elle n'a pas fait ses preuves et personne ne m'empêchera de croire que ses gigantesques difficultés d'application font faire un pas de plus dans une direction que je conteste. Je ne m'y résous pas.
Pour conclure, je vous ferai part d'une déception. S'agissant de la résorption de nos déficits et de la coordination des politiques européennes que l'on peut comprendre, deux questions devaient être posées.
Premièrement, pourquoi faut-il, à chaque fois que nous parlons d'Europe, que nous fassions primer la procédure et les institutions sur les objectifs politiques ?
Deuxièmement, pourquoi n'abordons-nous pas la question centrale de l'incapacité éventuelle de certains États à se payer l'euro, parce qu'il est trop cher ?
Pour toutes ces raisons, monsieur le ministre, mes chers collègues, je voterai contre la ratification de ce traité. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)