C'est bien ce que le Président de la République a engagé lors du sommet des 28 et 29 juin derniers, au cours duquel il a été enfin décidé que le fonds de secours, qui n'est rien d'autre qu'un fonds de mutualisation, intervienne en recapitalisation des banques dès lors qu'un mécanisme européen de supervision bancaire sera instauré. En proposant que ce fonds de mutualisation apporte directement les liquidités aux banques qui feraient appel à lui, on casse le lien entre dettes des banques et dettes d'Etat. Qui s'en trouve protégé, sinon nos peuples ?
Pour certains, cela ne va pas assez vite. Il faudrait selon eux apporter immédiatement les financements. Mais il n'est pas interdit d'être de gauche. Lorsque les banques ont gravement failli au point de demander des financements publics, fussent-ils européens, on peut exiger qu'elles se réforment. C'est le sens des demandes formulées par la France, par le président de la République et son gouvernement, réclamant qu'à la supervision bancaire soit ajouté un mécanisme de garantie des dépôts et de résolution des crises bancaires pour créer enfin une véritable union bancaire en Europe.
Vient ensuite la lutte contre la spéculation avec la taxe sur les transactions financières. Cette taxe demandée par la gauche depuis plusieurs décennies constitue une grande avancée. Nicolas Sarkozy nous assénait que c'était un voeu pieu. C'est pourquoi il a rétabli en catimini, à l'issue de son quinquennat, le fameux droit de timbre qu'il avait lui-même retiré en début de mandat. Quand la droite donne le change, notre majorité change la donne !