La culture de la canne à sucre à La Réunion occupe 24 000 hectares de terres et les surfaces consacrées à l'élevage sont passées depuis 2005 de 10 500 à 12 000 hectares, dont 5 000 sont destinés à la diversification végétale, sachant que nos objectifs étaient d'atteindre respectivement 14 000 et 5 800 hectares en 2020 et qu'il reste entre 6 000 et 8 000 hectares de terres en friche à La Réunion. Pour atteindre les objectifs d'autosuffisance alimentaire définis dans les Cahiers de l'agriculture, il faudrait consacrer 300 hectares à la diversification végétale et 2 000 hectares à l'élevage.
Mais la diminution des surfaces cannières en faveur de la diversification mettrait à mal toute l'agriculture réunionnaise. Nous sommes parvenus, en produits frais, à près de 75 % d'autosuffisance alimentaire. Il sera difficile de faire mieux. Pour ce qui est de l'élevage, notre autosuffisance alimentaire est satisfaite à 72 %. Il y a là une marge de progression, mais consacrer 1 000 ou 2 000 hectares à la diversification végétale ou laisser 5 000 hectares en prairie auraient des conséquences pour l'ensemble des filières. Nous pensons qu'il est préférable de récupérer les terres en friche que de toucher aux filières existantes.