Pourriez-vous nous donner des précisions sur le bilan actuel, en termes de sûreté, de la centrale nucléaire de Chinon ?
Une proportion importante des cinquante-huit réacteurs en exploitation a été construite dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, qui atteindront donc les quarante années entre 2020 et 2030. Les deux réacteurs de Fessenheim arriveront eux-mêmes à cette durée dès 2017 : il s'agit donc là d'une échéance très rapprochée.
L'Autorité de sûreté a répondu à EDF sur la question de la méthode pour une éventuelle prolongation de la durée d'exploitation. Dans l'avis en date du 28 juin dernier, vous indiquez « qu'il est important que l'ASN dispose de tous les éléments utiles, et notamment des échéances de mise à l'arrêt des réacteurs actuels ». L'exploitant EDF devrait donc, en retour, vous préciser les dates auxquelles il envisage l'arrêt des réacteurs actuels – ou sollicitera une prolongation d'exploitation : EDF répondra-t-il à cette demande et, si oui, dans quels délais ? Il s'agit en effet là d'une information essentielle.
S'agissant des demandes d'autorisation au-delà de quarante ans, l'Autorité de sûreté estime pouvoir présenter ses premiers avis à partir de 2015 : pourquoi cette date et quels seraient les réacteurs susceptibles d'être concernés par une telle prolongation ?
J'avais cru comprendre que les réacteurs avaient été conçus, à l'origine, pour des durées de trente ans. Nous parlons désormais de durées de quarante ans. Pourriez-vous nous expliquer les raisons de ce glissement ?