Intervention de Philippe Plisson

Réunion du 2 juillet 2013 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson :

J'ai connu la période précédant la création de l'ASN et de l'IRSN, où EDF s'autoévaluait. Alors qu'était survenu un incident de niveau 2, j'étais président d'une CLIN et j'avais dû faire effectuer un audit extérieur par la CRIIRAD pour être complètement rassuré sur la sûreté de l'installation. La création de l'Autorité de sûreté marque une incontestable avancée par rapport à cette période, en termes de clarté et de sûreté, et votre discours est rassurant, car il n'est pas complaisant.

L'Autorité s'est récemment penchée sur le futur Centre industriel de stockage géologique profond de déchets radioactifs, dit « projet Cigéo ». Sans remettre en cause ce projet, l'Autorité a émis une série de critiques concernant sa conception générale. Pourriez-vous nous rappeler la teneur de votre avis et les raisons qui ont motivé vos réserves ?

Afin de réduire les risques et de protéger les populations et l'environnement, la Commission européenne a proposé de réviser la directive de 2009 relative à la sûreté nucléaire et de mettre en place des audits réguliers de sûreté, sur l'ensemble du système européen. Prenez-vous cette disposition pour un désaveu ou jugez-vous au contraire que grâce à l'ASN, la France est en avance sur ce sujet ?

Tout se change dans une centrale, sauf la cuve du réacteur où se déroule la fission. Pensez-vous logique, possible et surtout raisonnable de prolonger les centrales nucléaires françaises jusqu'à soixante ans ?

L'argument économique et celui de l'emploi sont souvent avancés pour s'opposer à la décision du Gouvernement de fermer la centrale de Fessenheim. Pourriez-vous nous confirmer la durée d'un siècle pour le démantèlement complet d'une installation, avancée par le directeur de l'IRSN ?

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