Merci pour le langage de vérité que l'ASN tient, depuis de nombreux mois, à la suite de l'accident de Fukushima. L'Autorité a indiqué qu'un accident nucléaire majeur était possible sur notre territoire ; elle a eu le courage de reconnaître que le bilan du nucléaire n'était globalement « qu'assez satisfaisant » et que nous n'en étions qu'au début des enseignements post-Fukushima.
Je voudrais tout d'abord évoquer les arrêts fortuits de centrale nucléaire. Pour le seul mois de juin 2013, 46 arrêts ont été enregistrés, soit en moyenne 1,5 arrêt par jour, alors que de tels arrêts étaient au nombre de 134 pour la totalité de l'année 2012. Il y a donc une multiplication par cinq du nombre d'arrêts fortuits : à la seule centrale de Cattenom, 7 arrêts pour les trois tranches ; 8 arrêts à Flamanville 1 et 2 ; aujourd'hui, 2 juillet 2013, arrêt de Fessenheim 2 ; Flamanville 1 arrêté les 26 et 28 juin ; Chinon 4, le 29 juin ; Blayais 1, le 25 juin ; Chinon 3, le 25 juin ; Flamanville 1, Bugey 5, Belleville 2, Blayais 1, le 24 juin ; Gravelines 6, Flamanville 2, Belleville 1, le 23 juin, etc. Le 7 juin dernier, un incendie à Cattenom ; le 23 juin, un important dégagement de vapeur à Flamanville ; le 24 juin, un incendie au Bugey ; le 27 juin, un pic inexpliqué de radioactivité, etc.