Et encore, je ne les cite pas tous ! Mais j'arrête là l'énumération, qui n'est pas exhaustive. Le journal Les Échos titrait même, il y a quelques jours, qu'un tiers des réacteurs nucléaires d'EDF était à l'arrêt. Comment expliquer cette multiplication par cinq des arrêts des réacteurs : est-ce la vétusté du parc, est-ce la sous-traitance, est-ce le résultat du sous-investissement souligné récemment par la CRE ?
Cette même CRE a présenté, il y a quelques jours, un rapport dans lequel est évoquée l'hypothèse d'EDF d'amortir les réacteurs sur une durée de cinquante ans. La note que vous venez de présenter, qui appelle des réponses de la part d'EDF, évoque quant à elle des réflexions pour une éventuelle prolongation à quarante ans. On voit bien que les exigences de remise à niveau coûteront extrêmement cher à l'exploitant, bien au-delà des 50 milliards d'investissement envisagés par EDF. Peut-on alors considérer comme sincères les comptes d'une société cotée en bourse, figurant au CAC 40 et qui espère amortir sur 50 ans des réacteurs dont nul n'est sûr qu'ils passeront tous les 30 ans, voire les 40 ans ? J'aimerais connaître l'avis de l'ASN sur ce point, alors que l'agence Fitch vient de récemment de dégrader la note d'EDF, du fait de son endettement et des coûts du nucléaire à venir.