Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission des affaires européennes, mes chers collègues, nous sommes bien peu, ici, à nous satisfaire du visage actuel de l'Union européenne. Les raisons qu'invoquent les uns et les autres divergent sans doute, mais s'il est un constat qui peut faire consensus sur les bancs de notre assemblée, c'est bien celui de la nécessité du changement en Europe. Nos concitoyens le réclament à une très large majorité.
En effet, la notion de progrès social et économique à la base du projet européen est en panne depuis dix ans. Pendant trois ans, les pays de la zone euro sont intervenus trop tard et trop peu pour enrayer une crise financière qui a dévasté les pays du Sud de l'Europe, les plus fragiles – cela fait d'ailleurs partie, il faut le dire, du triste bilan de la précédente majorité.