Je pense qu'il ne faut pas s'arrêter au nombre, ni au genre des intervenants, mais plus à leur qualité… (Sourires)
Pour revenir à notre sujet, la question centrale reste celle des conditions dans lesquelles nous pourrions prolonger la vie de nos centrales. Car, cela a été rappelé, à échéance de la prochaine décennie, puis de la suivante, nous allons être confrontés à l'arrêt de certains réacteurs, puis à la cessation d'exploitation de l'ensemble de notre parc, ce qui serait naturellement préjudiciable à la poursuite de l'activité économique. Or l'énergie nucléaire reste décarbonée, cet atout prenant toute sa force dans un contexte où la crise climatique, dont on parle bien moins que de la crise économique, viendra se placer tout naturellement au centre de nos réflexions prospectives.
Les incidents connus, analysés, répertoriés, au sein de notre parc ; les mises à l'arrêt, à titre préventif, de réacteurs : autant de signes positifs pour nos concitoyens. Que pouvez-vous nous dire de façon à les tranquilliser ? J'attends par ailleurs vos explications sur l'incident qui a conduit, ce matin même, à la mise à l'arrêt des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim.
Au-delà de l'actualité, quels travaux menez-vous sur l'histoire du secteur ? Dans l'est de la France, le nuage de Tchernobyl a durablement marqué les esprits : de quelles études épidémiologiques disposez-vous concernant la multiplication après 1986 des cas de cancers de la thyroïde, dont certains continuent à rendre responsable ce nuage radioactif ?