Vos propos m'ont à la fois rassurée, lorsque j'ai cru y détecter une analyse sans concession des dangers liés à l'utilisation du nucléaire, et angoissée, car je constate que nous ne sommes pas au « top » en matière de sûreté. Les années qui viennent risquent d'être difficiles même si je ne reviendrai pas, comme l'a fait Denis Baupin, sur la multiplication des incidents.
Concernant l'activité médicale, vous nous avez appris qu'en dix ans, nous avions multiplié par deux les doses moyennes reçues par nos concitoyens. Même si la solution dépend du corps médical et de l'ensemble des thérapeutes, quelles procédures et quels moyens prévoyez-vous de mettre en oeuvre pour informer le public, ce qui me paraît primordial afin d'éviter des difficultés que je vois croissantes compte tenu des progrès de la technologie ?
Il semblerait que, selon un sondage, les Français fassent plus confiance à la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIRAD) qu'à l'ASN. Vous savez qu'après la catastrophe de Fukushima, les données rassemblées par la première ne recoupaient pas exactement celles de la seconde. Monsieur le directeur général, quels rapports entretenez-vous avec la CRIRAD, qui a par ailleurs relevé de nombreuses anomalies dans le travail de votre agence ?
Concernant le stockage géologique profond, comment abordez-vous la question des contrôles ? Ce choix comporte en effet des risques.