Pourtant, j'ai entendu un certain nombre de députés du Front de gauche expliquer qu'il ne fallait pas ratifier le TSCG parce qu'il s'inscrivait dans la continuité du traité de Maastricht, lequel procédait d'une logique funeste. Je ne me souviens pas que Marc Dolez ait, avec le talent qui caractérise ses interventions, envisagé de qualifier de contorsionniste Jean-Luc Mélenchon, leader de l'organisation politique à laquelle il appartient.
Madame Bechtel, vous n'avez pas eu à faire cet exercice, puisque, en 1992, vous étiez contre le traité de Maastricht et que vous êtes contre le TSCG, tout comme M. Myard ou Mme Maréchal-Le Pen, même si, en 1992, elle n'avait certainement pas l'âge de voter. (Sourires.)
La morale que nous pouvons tirer de tout cela – je le dis à l'intention des parlementaires, mais aussi des journalistes, qui me posent, ainsi qu'à Laurent Fabius et à d'autres, sans arrêt la même question –, c'est qu'en politique, aucune règle n'oblige à figer à tout jamais la position que l'on exprime dans certaines circonstances.