Ce n'est pas parce que l'on a, un jour, dit non dans un certain contexte, que l'on doit répondre non à tout jamais. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe SRC.) Chacun sait que dans la vie privée, celle des sentiments notamment, on peut très bien dire non à certains et oui à d'autres, sans se faire pour cela traiter de contorsionniste : cela fait partie de la vie ! (Sourires et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
En 2005, à une question différente de celle qui nous est posée aujourd'hui, avec un autre Président de la République et une autre majorité, nous avions répondu non, parce que nous ne voulions pas d'une Europe s'engageant dans une pente libérale, remettant en cause les services publics et s'inscrivant dans un cadre institutionnel que nous refusions. Aujourd'hui, un nouveau Président de la République vient d'être élu, s'appuyant sur un nouveau gouvernement ; il s'efforce de faire, au sein de l'Europe, exactement ce pour quoi nous nous sommes battus en 2005.