Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 3 octobre 2012 à 21h30
Ratification du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Discussion générale

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des affaires européennes :

Nous avons fait des demandes : plus d'Europe, plus d'ordre dans la finance, un meilleur budget, davantage de ressources propres et de solidarité au profit des pays qui souffrent.

Après tout, nous acceptons les disciplines budgétaires, qui figuraient même dans notre engagement. Nous nous sommes plaints du fait qu'il y ait trop de dettes – un déficit que vous avez contribué à creuser – et avons affirmé notre volonté de rétablir la discipline budgétaire, ce que nous faisons. Nous avons également affirmé que la réduction des déficits passait par une relance de la croissance, ce qui justifie les initiatives que nous prenons aujourd'hui en ce sens. Mais dès lors que nous acceptons les disciplines budgétaires, nous sommes fondés à demander davantage de solidarité !

Quand certains pays du Nord exigent, pour accepter davantage de solidarité, l'assurance que les pays bénéficiaires respecteront un minimum de discipline budgétaire garantissant la convergence des politiques économiques et budgétaires, nous l'acceptons, parce que nous sommes responsables, parce que nous sommes conscients qu'il n'y a pas de monnaie unique possible si les politiques économiques et budgétaires ne convergent pas. Dans ces conditions, aidez-nous à faire en sorte que le respect de la discipline permette davantage de solidarité, parce que les peuples d'Europe qui souffrent, et qui manifestent à Lisbonne, Madrid et Athènes, ont besoin de cette solidarité. En tant que socialistes, en tant qu'hommes de gauche, il est de notre devoir de faire en sorte qu'elle soit possible ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Plutôt que de nous demander à l'infini, comme un certain nombre de journalistes qui ne pensent plus et d'intellectuels – tel M. Minc, s'adressant à Laurent Fabius à ce sujet –, si nous allons répondre aux demandes de Mme Merkel, demandez-vous plutôt si les conservateurs d'Europe sont disposés à répondre aux demandes que nous formulons ! Pour notre part, nous prenons nos responsabilités pour que l'Europe soit plus unie, plus forte et plus solidaire en faveur des peuples qui souffrent, car c'est cela, le message historique de la gauche, et c'est la politique que nous voulons porter au sein de cette assemblée et en Europe ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) C'est pourquoi nous avons besoin du rassemblement de toute la majorité pour réussir. Voilà ce que je voulais répondre à M. Plagnol ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

M. Mariton nous a posé une excellente question, tout à fait justifiée…

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